L’importance de la respiration en sophrologie

Respirer consciemment, vivre plus profondément.

La respiration est un processus physiologique vital, il s’effectue naturellement sans l’intervention de notre volonté. Le mouvement d’inspiration et d’expiration s’opère de manière inconsciente ou consciente. En fonction des situations de vie, situations tranquilles ou stressantes, la respiration diffère. Elle est plus ou moins profonde, l’oxygène se diffuse de manière plus ou moins homogène dans l’ensemble du corps.

En sophrologie, nous apprenons à devenir conscient de notre respiration, c’est la première phase d’écoute du corps. Etre à l’écoute de sa respiration permet de prendre conscience des mouvements respiratoires. Cette prise de conscience est un outil à part entière en sophrologie. Au début et à la fin de chaque technique sophrologique, un temps accordé à la respiration est nécessaire. Trois respirations complètes permettent d’entrer dans la séance et de sortir de celle-ci.

Les bienfaits d’une respiration profonde et complète sont réels :

Apaisement du mental, meilleure oxygénation du corps, auto-massage des viscères, stimulation du système digestif, diminution de la tension nerveuse, amélioration de la circulation sanguine, libération musculaire générale, ralentissement du rythme cardiaque, baisse de la pression artérielle, renforcement de la concentration et du système immunitaire.

Comment s’effectue une respiration profonde et complète en sophrologie ?

Elle doit être répartie sur les trois étages respiratoires : l’étage abdominal (abdomen), l’étage thoracique (poumons) et l’étage scapulaire (bras, épaules).

En situation de détente, les trois étages sont en mouvement. L’étage inférieur ou abdominal, l’étage moyen ou thoracique, l’étage supérieur ou scapulaire se synchronisent naturellement. 

A l’inspiration, l’air rentre par le nez, pénètre dans la cavité nasale, il est alors dépollué par les vibrisses, petits poils qui filtrent les poussières. Il arrive ensuite dans la trachée et part vers les poumons au niveau des bronches. Le diaphragme joue un rôle capital, c’est le muscle moteur du processus respiratoire. En phase de détente, nous pouvons sentir qu’il se contracte, s’abaisse et que le ventre se gonfle. A l’expiration, le diaphragme se relâche, il remonte, libère les organes digestifs et le ventre se dégonfle. Ce mouvement régulier opère un auto-massage du foie, des intestins, du pancréas, des reins, de la rate, des organes génitaux. Lorsque nous sommes détendus, la respiration se fait spontanément par l’abdomen. La respiration abdominale est très bénéfique, elle permet une ample libération musculaire et dénoue les tensions.

Je vous invite à en faire l’expérience par le biais de l’exercice ci-dessous afin de mieux ressentir le souffle de vie en vous :

Assis confortablement dans une pièce au calme ou debout en pleine nature (comme la photo ci-dessus). 

Pour les personnes asthmatiques, il est important de ne pas inspirer et expirer à fond. La position à adopter pour effectuer cet exercice lorsque l’on souffre d’une insuffisance respiratoire est la  position en cochet de fiacre ou la position allongée avec la tête rehaussée. 

Vous allez pouvoir vous mettre maintenant à l’écoute de votre respiration. Une main posée sur votre thorax (au niveau des dômes pulmonaires) et l’autre sur votre abdomen afin de mieux percevoir votre rythme respiratoire. Vous pouvez également fermer les yeux. Vous allez maintenant inspirer par le nez, l’air pénètre dans votre corps, votre ventre se gonfle, les côtes se déploient, les épaules se soulèvent légèrement, c’est la phase de remplissage de l’air. Et puis, vous expirez par la bouche, les épaules s’abaissent, le diaphragme remonte en appuyant sur les poumons, le ventre se dégonfle et l’air est expulsé. Le processus de vidage se déroule ainsi sur les trois étages respiratoires. Vous venez d’effectuer une respiration complète profonde et votre corps est oxygéné de manière homogène.

Vous pouvez refaire cet exercice deux fois.

A l’inverse, en phase de stress, la répartition de la respiration au niveau des trois étages respiratoires ne s’effectue pas aisément. Généralement, le diaphragme qui sépare le thorax de l’abdomen se bloque. La respiration devient superficielle, elle se fige souvent à l’étage à thoracique voire scapulaire. Sous tension, l’air pénètre par la bouche, il ne passe pas par la cavité nasale, n’est pas dépollué par les vibrisses à son arrivée dans la trachée. Les poumons reçoivent alors de l’oxygène de moins bonne qualité. Le processus respiratoire est raccourci, il ne s’étend pas à la région abdominale. Le corps est par voie de conséquence, moins bien oxygéné, en découle une perte d’énergie vitale.

En cas de stress, n’hésitez pas à vous mettre à l’écoute de votre respiration en effectuant 3 fois l’exercice décrit ci-dessus pour trouver de l’apaisement. Une respiration complète et profonde nous ramène à la pulsion de vie. A l’inspire, je fais entrer la vie à l’intérieur de mon corps. Je remets de la vie en moi.

Pour fêter l’arrivée du printemps, prenez le temps de remettre de la vie en vous ! Respirez pleinement et consciemment !